À lire
« Comment expliquer à un jeune homme brisé que la patience de vivre paye, qu’on peut apprivoiser l’impatience, que l’échec fait partie intégrante du geste de vivre? Robert Lalonde met tout son talent de carnettiste au service de ces questions lancinantes en mêlant habilement lectures, promenades et observations, sans jamais chercher de réponses définitives. Il brode plutôt une petite cosmologie lucide mais non moins bienveillante, pour autant qu’on accepte de le suivre dans ses déambulations sinueuses. Par cette exhortation à vivre, l’écrivain refuse la facilité et la fatalité. Certes, on n’échappe pas aux douleurs et aux pertes, on arrive souvent trop tard, mais il est toujours possible de modifier son regard sur le monde, sinon de laisser derrière soi une manière de regarder. »
Ce qu’en dit l’éditeur
«À demi mort, mort-vivant, mort en sursis, mort de peur, en danger de mort, la mort dans l’ âme, plus mort que vif, comme on voudra. Je découvre enfin que nous sommes tous éblouis par le soleil noir de la dernière heure. Que c’est le lot des survivants, cette culpabilité de rescapé, doublée du désir fou de se traîner vaille que vaille dans la lumière. Il ne s’agit pas de mériter, de jouer au héros : ce que les autres appellent le bonheur – mot que je ne comprenais et ne comprends toujours pas –, je décide de le nommer contentement de vivre et j’entends bien désormais le chercher et le trouver tout seul. Le coeur n’est-il pas d’abord un muscle ? Et un muscle, ça se tend, se détend, se retend. Ce muscle-là doit bien être assez futé pour tenir ses promesses.»
Avec «La Liberté des savanes», livre inclassable où règne un équilibre fragile entre ombre et lumière, Robert Lalonde nous oblige à ouvrir les yeux sur le monde, sur la vie, leur misère et leur splendeur.
Biographie
Menant en parallèle des carrières d’écrivain et d’acteur, Robert Lalonde est l’auteur de nombreux romans (La Belle Épouvante, Le Dernier Été des Indiens, Le Petit Aigle à tête blanches), nouvelles (Où vont les sizerins flammés en été ? Espèces en voie de disparition), et carnets (Le Monde sur le flanc de la truite, Iotékha’).
Du même auteur